La Mauritanie en précurseur des pays du SWEDD

Dakar - Le Bureau Régional UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WCARO-Dakar), dans son approche d’opérationnalisation du Dividende Démographique a lancé diverses initiatives dont le SWEDD, qui est un engagement en partenariat de six pays du Sahel (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), la Banque Mondiale et l’UNFPA. Cette initiative qui vise à soutenir les pays dans leur effort vers l’autonomisation des femmes et la promotion du Dividende Démographique. Une feuille de route est mise en place pour conduire le processus et sa première étape est de faire un diagnostic aussi scientifique que possible. Pour permettre aux pays de disposer des capacités pratiques, pour réaliser ce diagnostic,WCARO a établi un partenariat avec le Centre de Recherche en Economie et Finance Appliquées (CREFAT) de l’Université de Thiès (Sénégal), pour appuyer les pays dans la maîtrise du modèle d’analyse du Dividende Démographique dit des Comptes de Transferts Nationaux, « National Transfert Accounts, (NTA) ». L’appui consiste à accueillir au CREFAT des équipes pays multisectorielles et intersectorielles d’experts nationaux qui sont en charge des actions de développement dans leurs pays respectifs. Ces équipes comprennent entre autres une combinaison de statisticiens, planificateurs, communicateurs, conseillers directs des premiers décideurs politiques, etc.. Lors de leur séjour, non seulement elles acquièrent les capacités mais aussi elles doivent continuer le processus comme noyau technique national dans leurs pays. Une équipe multidisciplinaire et multisectorielle d’une dizaine de cadres mauritaniens etaient en formation à Saly Mbour (Sénégal) avec l’encadrement technique du CREFAT du 17 au 28 mars 2016. Cette équipe est chargée de coordonner l’ensemble du processus d’exploitation du dividende démographique, de renforcer les capacités pour une compréhension commune et harmonisée du concept et d’élaborer le profil pays à travers le modèle NTA. - See more at: http://wcaro.unfpa.org/fr/news/l%E2%80%99afrique-de-l%E2%80%99ouest-et-du-centre-en-route-pour-la-capture-du-dividende-d%C3%A9mographique-la#sthash.JEcHQ7UA.dpuf

Économie: la SCAPP finalisée

Le ministère de l’économie et des finances   vient  de finaliser  l’élaboration  de la stratégie  de croissance accélérée et de prospérité partagée  (SCAPP).

 La SCAPP  est le nouveau référentiel sur lequel le gouvernement va bâtir sa  politique de développement pour la période 2016/2030, sur la base des Objectifs de Développement Durables (ODD), adoptés par l’Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) , et de l’Agenda  de l’Union Africaine (UA).

L’objectif  recherché à  travers la mise en place   de la SCAPP est de réaliser une croissance économique forte, inclusive , génératrice d’effets multiplicateurs sur le niveau d’amélioration des revenus, la qualité de vie de la population et soucieuse du respect du principe de développement durable.

Du CSLP à la SCAPP , pourquoi ? La note conceptuelle de la SCAPP  procède d’un diagnostic de la situation en termes d’acquis et faiblesses du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et de contraintes des politiques sectorielles. Elle  donne  également  les grandes orientations pour le quinquennat 2016 -2020.

  Sur  cette période  , la SCAPP  vise spécifiquement à accélérer la croissance et à poursuivre la réalisation des ODD. 

 Quatre axes stratégiques sont identifiés  pour réaliser les objectifs cibles . Ce sont : le développement des piliers de la croissance accélérée ;  la promotion de la protection sociale ; le renforcement de la bonne gouvernance ; la prise en compte des priorités transversales dans les politiques et programmes de développement.

Le premier axe consacré au développement des piliers de la croissance accélérée, définit un modèle de croissance accélérée basé sur la promotion des pôles de croissance ; le développement des filières de production, la promotion des niches et des grappes d’entreprises ; et la promotion d’une croissance pro-pauvres.

Le deuxième axe porte  sur  la promotion de la protection sociale à travers  l’accroissement des revenus et de l’emploi, le développement de l’éducation, de l’enseignement et de la formation technique .

Le troisième axe  met l’accent sur le renforcement de la  gouvernance  économique (renforcement des capacités de pilotage et de gestion de l’économie, contrôle des finances publiques, lutte contre la corruption.)

Le quatrième axe dédié à la prise en compte des priorités transversales dans les politiques et programmes de développement.

Après sa validation par le comité  d’orientation et de supervision, l’équipe économique mettra le cap sur paris ou une  conférence internationale pour le financement de la Stratégie  serait programmée avant la la fin de l’année.